# Jenkins récompensé aux DevOps Dozen Awards

par Xavier Calland

Jenkins a reçu le prix « Most Innovative DevOps Open Source Project » lors des DevOps Dozen awards 2023.

Les organisateurs indiquent que « les projets open source visent à promouvoir l’innovation et à accroître l’efficacité, la rapidité et la qualité. Bien qu’il existe de nombreux grands projets open source, les meilleurs d’entre eux sont ceux qui créent une communauté de personnes qui travaillent sur et avec la technologie et se soutiennent mutuellement ».

Jenkins est un serveur CI/CD. Il permet d’automatiser les parties du développement logiciel liées au build, aux tests et au déploiement, et facilite l’intégration continue et le déploiement continue.

Il s’interface avec des systèmes de gestion de versions tels que Git et exécute des jobs en réaction à différents événements déclencheurs (mise à jour du code dans Git, nouveau code en review, déclenchement manuel, …). Les opérations des jobs, définis dans un DSL Groovy extensibles, s’exécutent sur des agents physiques ou dans des conteneurs Docker. Ce qui permet d’avoir toujours l’environnement adéquat pour le build (par exemple Gradle 8 avec Java 21 ou encore un environnement macOS).

Chez AtolCD, Jenkins est un élément central de notre usine logicielle et de notre approche orientée qualité logicielle.

# Apple se met en conformité avec le DMA

par Thomas Broyer

Après avoir tout essayé pour se défausser, jusqu’au dernier moment (y compris essayer de faire croire que Safari, puis l’AppStore, devaient être considérées comme des plateformes distinctes pour chaque OS : macOS, iOS, iPadOS, watchOS, et tvOS), Apple se résigne et se met en conformité avec le Digital Markets Act, qui prendra effet au mois de mars, en autorisant sur iOS les browser engines tiers ainsi que les magasins d’applications tiers et les services de paiement tiers.

On notera cependant que :

  • ça ne s’applique a priori qu’à iOS (et pas iPadOS par exemple)
  • ça ne s’applique qu’en Union Européenne, ce qui soulève de nombreuses questions ; par exemple, il y aura vraisemblablement deux versions de navigateurs (Firefox, Chrome, etc.) basées sur WebKit pour le marché hors UE, et avec leur propre browser engine pour l’UE ; comment les développeurs hors-UE pourront tester sur les versions disponibles uniquement en UE ? et inversement sera-t-il possible d’installer les versions non-UE pour les développeurs en UE ?
  • Apple facturera une “core technology fee” pour chaque “première installation annuelle” au-delà d’un million, quel que soit le magasin d’application utilisé !

Des pratiques que d’aucuns jugent comme de la “conformité malveillante”, avec un risque également d’un retour des badges “best viewed in …” (en l’occurrence ici Safari) tels qu’on a pu les connaître il y a 15–20 ans. L’Open Web Advocacy de son côté rapporte que Mozilla et d’autres acteurs jugent l’approche d’Apple “impraticable”. De là à dire qu’Apple se paie notre tête… Les experts juridiques s’attendent en tout cas à ce que l’UE contre-attaque.

Et pendant ce temps, Apple va encore se (dé)battre contre le Royaume-Uni, le Japon et l’Australie (entre autres) qui ont aussi Apple dans le viseur.

# Où va React ? 

par Thomas Broyer 

Plusieurs développeurs renommés commencent à se poser des questions sur l’avenir de React, notamment à cause d’incertitudes comme le fait que Next.js repose désormais sur les React Server Components (dont on parlait le mois dernier) et est jugé suffisamment stable pour la production, mais que les RSC (présentés au public il y a plus de 3 ans maintenant) ne font toujours pas partie d’une version officielle de React (la dernière ayant plus d’un an et demi) car jugés trop instables… Le départ de plusieurs développeurs quittant l’équipe de développement de React pour rejoindre celle de Next.js n’y est pas étrangère non plus ; de même que le changement de discours l’an dernier de React pour (enfin) déprécier Create-React-App, mais en retour recommander l’utilisation de frameworks tiers : React n’est donc plus auto-suffisant ? Ce changement de discours pour promouvoir le rendu côté serveur est plutôt bienvenu, mais le fait de ne pas proposer de solution propre et déléguer ça à des frameworks tiers, tous maintenus par des entreprises avec de nombreux développeurs pose la question : React devient-il trop complexe qu’il faille des équipes de développement supplémentaires pour l’envelopper dans un framework ? Cette complexité induite par les RSC est aussi critiquée : il y a désormais deux React. Enfin se pose aussi la question de la communauté, qui a perdu en diversité (dans ses éléments les plus visibles, parce qu’ils ne sont plus mis en avant par l’équipe de développement de React elle-même). Malgré tous ces griefs, ces développeurs n’envisagent pas pour autant d’aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs.

Au chapitre des bonnes nouvelles, on pourra tout de même souligner que ça y est, enfin, après bien trop d’années à traîner des pieds, React 19 supportera nativement les web components ; une nouvelle en demi-teinte cependant puisqu’on n’a aucune visibilité sur la date de sortie de cette version 19…