# Pourquoi Symfony 5.4 bénéficiera de mises à jour de sécurité jusqu’en 2029
par Valentin Fayard
Récemment, Ibexa, éditeur de la solution DXP, a annoncé que sa plateforme repose sur Symfony 5.4 LTS, une version stable mais datant de 2021. En temps normal, Symfony aurait cessé les mises à jour de sécurité pour cette version en novembre 2025, car le cycle de support LTS est de 5 ans. Cependant, pour garantir la sécurité de sa plateforme à long terme, Ibexa a conclu un partenariat avec Symfony, devenant sponsor (💰) de cette version et finançant les mises à jour de sécurité jusqu’en février 2029.
Cette initiative, bien que rare, reflète un modèle de collaboration entre une entreprise et une communauté open source. Ce partenariat permet à Ibexa de sécuriser son produit tout en soutenant financièrement Symfony. Cependant, les développeurs sont encouragés à ne pas prendre cette extension de support comme une excuse pour retarder leurs migrations vers des versions plus récentes. En effet, les dernières versions de Symfony offrent des améliorations importantes en matière de performance, de nouvelles fonctionnalités, et une meilleure intégration dans l’écosystème. D’ailleurs, Ibexa prévoit déjà la sortie de sa version DXP v5 LTS, basée sur Symfony 7, pour 2025.
# HTMX, l’anti-spa ?
par Valentin Marguerie
HTMX, un nom à la mode qui ne laisse pas indifférent quand on s’y intéresse tant l’outil semble être un ovni dans le monde du développement web moderne.
Pour certain il s’agit d’un retour en arrière dans les préceptes de la conception d’une application web pour d’autre d’une évolution bénéfique permettant de se passer d’un bundler JavaScript et de simplifier le code.
Mais une question taraude les développeurs qui souhaitent s’aventurer dans un projet avec cette technologie, vais-je perdre l’avantage et la prétendue fluidité d’une SPA (Single Page Application) ?
Et bien soyez surpris car non, enfin c’est un peu plus subtile.
Il faut tout d’abord comprendre que nommer les choses fait partie des choses les plus complexes de l’informatique et nous sommes face à un bon exemple.
Dans cet article, Jake Lazaroff présente une solution pour créer une SPA avec HTMX, mettant en avant l’utilisation du Service Worker (SW) comme outil pour gérer la logique métier et générer les nouveaux fragments HTML qui seront insérés dans le DOM.
Jake, à mon sens, en définissant ce qu’est une SPA par le simple fait que l’UI se construit côté client dans son entièreté commet une erreur.
En s’intéressant à l’article Naming things is hard, SPA edition par Thomas Broyer, on constate qu’il faut dissocier la notion de SPA et MPA (Multi-Page application) de celle rendering (SSR, CSR etc.). Les outils modernes tels que Nuxt et Next nous le montrent bien, en mettant fortement en avant la notion de rendu côté serveur (SSR) tout en étant indiscutablement des SPA au sens commun du terme.
La différence fondamentale entre une SPA et un MPA est la façon dont la navigation est gérée. Dans le premier cas, on ne charge qu’un seul fichier HTML qui sert de racine au DOM et on manipule ce dernier pour naviguer, dans le second cas, la navigation implique le chargement d’un nouveau fichier.
Jake, dans son article introduit comme composante d’une SPA, le fait qu’elle utilise le principe de rendu côté client en utilisant le SW (SWSR). Or de manière simplifiée, le rendu n’affecte pas la navigabilité d’une application. Rendre un élément n’est qu’appliquer une mise en forme à de la données (Json, xml, noeud HTML).
Il est donc possible de créer une SPA avec tous ses avantages en utilisant HTMX, tout dépend de l’utilisation qui en est faite car la contrainte de gestion de la navigation est portée non plus par le framework ou la librairie utilisée mais par le développeur.
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